La Bretagne concentre à elle seule 58 % des porcs, un tiers des poulets et 40% des œufs produits en France.
Cette production animale de masse s’appuie sur une multitude de fermes-usines qui entassent chacune dans leurs bâtiments plusieurs centaines de porcs et dizaines de milliers de volailles. Contraire à tous les principes du bien-être animal, ce modèle agro-industriel tenu par une poignée de multinationales à l’image du Groupe Avril entraîne les élevages dans une complète impasse écologique et économique.
Les élevages bretons nécessitent chaque année l’importation d’1,5 millions de tonnes de tourteaux de soja OGM en provenance d’Amérique du Sud, l’équivalent du quart de la surface agricole bretonne. Dévastant les forêts amazoniennes et les cultures vivrières, les cultures de soja sont un véritable désastre pour le climat et les populations locales. De ces bâtiments d’élevages, énergivores en gaz et en électricité, sont issues des quantités considérables de déjections que les sols bretons ne parviennent plus à absorber, à l’origine des marées vertes. Sur le plan sanitaire enfin, les scientifiques s’accordent à dire que ces élevages concentrationnaires favorisent le développement de zoonoses et donc l’émergence potentielle de nouvelles épidémies.
Les conséquences de ce système se révèlent tout autant désastreuses pour les paysans, victimes du modèle capitaliste. Les coopératives devenues des multinationales agro-industrielles imposent leurs exigences de rentabilité à des agriculteurs “ubérisés”, réduits à de simples exécutants. Cette course folle à la productivité les pousse à investir inlassablement selon une spirale d’endettement inextricable.
Malgré tous ces effets pervers, ce système est soutenu sans modération par la majorité régionale PS-LREM, incarnée par son Président Loïg Chesnais-Girard et son vice-président Thierry Burlot, tous deux candidats aux élections régionales. Durant ce mandat, la Région Bretagne s’est en effet distinguée en devenant actionnaire de l’entreprise Yer Breizh, spécialisée dans l’export de poulets industriels surgelés, et en subventionnant de nouvelles fermes-usines pour plusieurs dizaines de millions d’euros.
A l’occasion des prochaines élections régionales, Bretagne Insoumise s’engage à tourner la page de cette idéologie mortifère pour lui substituer un modèle agricole reposant sur des fermes à taille humaine, respectueux des animaux et de la nature, rémunérateur pour les paysans et répondant aux attentes sociétales par une production alimentaire locale, saine et de qualité.