Communiqué LFI 22 - L214 enquêtes en Côtes d'Armor

Le 28/02/2022

Dans Actus

L214 enquetes 2Dans le contexte de l'ouverture du salon de l'agriculture et de la campagne présidentielle, L214 publie sur son site 5 nouvelles enquêtes, dont deux réalisées dans les Côtes d'Armor.
(cliquer sur l'image poure accéder aux enquètes)

L'une porte sur un élevage intensif de cochons à Saint-Glen, exploitation adhérente à la Cooperl. Elle est située près d'un affluent du Gouessant qui coule dans la baie de Saint-Brieuc, où certaines plages sont fermées depuis 7 mois pour cause de danger d'intoxication au gaz d'hydrogène sulfuré (H2s) dégagé par les algues vertes.
L214 a porté plainte auprès du Procureur de la République du tribunal de Saint-Brieuc pour mauvais traitements et sévices graves au mépris de la réglementation française et européenne.
L214, avec d'autres associations comme Halte Aux Marées Vertes (HAMV), condamne les élevages intensifs de cochons rejetant d'énormes quantités de nitrates dans les sols et les cours d'eau,
favorisant la prolifération des algues vertes. Les conséquences, intoxications et décès sont déjà connues et répertoriées.
L'autre enquête se déroule dans un élevage de lapins situé dans la commune de Langoat, l'un des plus gros de France. Tous les 75 jours, 25 000 lapins sont envoyés à l’abattoir après avoir vécu
enfermés dans des cages exiguëes.
Cette densité augmente les risques de propagation rapide de maladies, dont certaines peuvent se transmettre à l'homme (zoonoses). La rentabilité de cette production intensive dépend donc
principalement de l’usage massif d’antibiotiques visant à réduire la mortalité (mais 20 % à 30 % des lapins meurent en période d’élevage).
Ces deux enquêtes mettent en lumière les conditions de vie effroyables des animaux, les difficultés des éleveurs, des problèmes de santé publique alarmants : antibiorésistance, pollution
des eaux et de l’air.
Tout est possible !
Le programme de L'Union populaire, l'Avenir en commun, prévoit de planifier la bifurcation écologique en mettant fin à ces élevages hors nature : souffrance des animaux, problèmes environnementaux, risques sanitaires et conditions de vie des agriculteurs.
Ce nouveau modèle agricole requiert l’installation de centaines de milliers d’agriculteurs, bien formés et mieux rémunérés.
Enfin nous sommes en phase avec les associations luttant contre le dérèglement climatique qui réclament un changement d’alimentation passant de 55% de nourriture carnée à 35 %. Les
animaux doivent être nourris sur nos terres, dans un système de polyculture-élevage qui mette fin à l’importation de céréales et de soja OGM bourré de pesticides et climaticides. Cette double
perspective conduit à une nécessaire réduction du cheptel breton de 50 %. Une mesure de réduction de 30% du cheptel a été prise aux Pays-Bas, ne soyons pas à la traîne de la bifurcation
agricole !
le 28 février 2022