Communiqué des insoumis•es des Côtes d’Armor
Saint-Brieuc, le 27 juillet 2021
Non au Passe sanitaire, antisocial et liberticide
Après avoir fait preuve de la plus totale incurie en termes de gestion de la pandémie, Macron et ses troupes décrètent le « passe sanitaire », voté au pas de charge au Parlement.
Après la « grippette », l'inutilité des masques, la suppression continue de milliers de lits dans les hôpitaux publics, le refus de la levée des brevets sur les vaccins, les protocoles absurdes
(établissements scolaires, transports en commun, lieux de culture (où sont les purificateurs d'air?)… et le tapis rouge financier déroulé à des entreprises privées, nous voilà rendus au stade
du « flicage » des citoyens les uns par les autres.
Cette gestion de la pandémie instaure une société de contrôle permanent de la population.
Nous ne nous opposons aucunement à la vaccination, mais celle-ci doit rester un choix personnel. Elle ne peut être instrumentalisée pour restreindre les libertés des citoyen-nes à des fins politiques jusqu'aux élections. Aucun débat contradictoire ni émission pédagogique n'ont été proposés : ils auraient sans doute contribué à obtenir, si cette vaccination était effectivement la solution, l'adhésion d'une grande majorité, avec tous les moyens matériels et humains nécessaires.
Au contraire, rien ne prouve la réelle préoccupation du gouvernement pour la santé de la population car rien n'est fait pour compléter ce dispositif de vaccination : pas de réinvestissement dans des lits d’hôpitaux, pas de traitements de soutien, pas de prise en charge thérapeutique des malades par les médecins de ville dès les premiers symptômes, ni de mise à disposition des vaccins non ARNm.
Ce "passe sanitaire" est une accumulation de scandales et la mise au pas de la société :
• inégalités de droits et contraintes en contradiction avec notre Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme ; notre circulation ne peut être soumise à la condition de divulgation d’informations d’ordre privé ;
• mise à pied ou licenciement à venir pour les personnels soignants qui refusent le vaccin ;
• les tests PCR devenant payants, beaucoup hésiteront ou ne pourront se faire tester. Il s’agit d’une discrimination dans l'accès aux soins et à la mobilité et l'emploi ; par ailleurs, le nombre de cas positifs en baisse permettra au gouvernement de se féliciter et d’en tirer profit pour les prochaines échéances électorales.
• le passe sanitaire n’empêche nullement les personnes vaccinées de contaminer leur entourage ;
• toute personne responsable d’un établissement public ou privé devient contrôleur de l’État sous peine d’amendes ; contrôles de passe et d'identité sont déjà annoncés par des collectivités pour des événements "gratuits" en extérieur !
• ce passage en force génère des demandes de vaccination pour les jeunes, avec un bénéfice/risque loin d'être positif ;
• enfin la provocation : les forces de l’ordre au contact de la population ne sont, elles, soumises à aucune obligation vaccinale !
Nous nous opposons fermement à l’application de ce passe sanitaire et à l’obligation vaccinale qu’il impose de fait.
Nous demandons la gratuité des tests (PCR et salivaires) et des masques, ainsi que la possibilité aux médecins de prescrire comme ils l'entendent.
Enfin il conviendrait d’étudier sérieusement les alternatives proposées par notre mouvement à l’Assemblée nationale et toutes retoquées sans discussion.
La sortie de cette pandémie doit s’opérer collectivement, absolument pas au détriment d'une partie de la population. Qui plus est en la rendant responsable des erreurs monumentales
commises par Macron et ses ministres depuis l'an dernier.
La pauvreté s'est étendue, les sacrifices ont été nombreux. Mais ce gouvernement, après avoir fait passer la loi scélérate “sécurité globale”, ne jure que par l'austérité et les réformes de l'assurance chômage et de la retraite. Quelle indécence !
Refusons en bloc la mise à pied des personnels soignants et la menace générale sur les travailleur•euses ! Non à une société de contrôle permanent, catégorisant les individus et remettant en cause nos libertés et droits fondamentaux !
Pour toutes ces raisons, nous appelons à rejoindre le rassemblement initié par le collectif pour le retrait de la loi "sécurité globale", ce samedi 31 juillet à 14h devant la préfecture de Saint-Brieuc.