Invitation à une conférence de presse

Le 09/07/2021 à 11:00

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dans les locaux de l’Union syndicale Solidaires - Saint-Brieuc

L'Union Régionale Solidaires de Bretagne et le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'ouest ont le plaisir de vous inviter à une conférence de presse qu'ils tiendront, en présence des ex-salariés victimes des pesticides de la coopérative agroalimentaire Nutréa-Triskalia

Gravement intoxiqués sur leur lieu de travail en 2009, par des pesticides dont certains comme le NuvanTotal étaient interdits d’utilisation, Laurent Guillou et Stéphane Rouxel ex-salariés de la Coopérative Nutréa Triskalia de Plouisy avaient porté plainte au pénal « pour blessures involontaires avec incapacité supérieure à 3 mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et de prudence, mise en danger d’autrui et non-assistance à personne en danger. »

Après une instruction qui a duré douze longues années, le Parquet de Saint-Brieuc vient d’adresser un réquisitoire définitif au juge chargé de l’instruction demandant que les plaintes soient classées sans suite au motif « que l’instruction n’aurait pas permis d’établir que des infractions auraient été commises.»

Pour le Parquet, c’est donc « la faute à personne » s’il y a eu des salariés gravement intoxiqués sur le site industriel Nutréa-Triskalia de Plouisy. Il suffit pourtant de lire le rapport d’enquête de la Gendarmerie, pour être convaincu du contraire et s’interroger légitimement sur les motivations profondes qui ont pu conduire le Parquet à prendre une décision aussi incompréhensible.

Cette décision surprenante est en quelque sorte une récidive, puisqu’en 2015, le Parquet de Saint-Brieuc avait déjà classé sans suite une première fois les plaintes déposées par Laurent Guillou et Stéphane Rouxel au motif que «  la découverte éventuelle d’éléments probants cinq ans après les faits dans d’entités n’ayant plus d’existence légale devenant fortement aléatoire … »  et contraindre les victimes à se constituer parties civiles, pour empêcher que la procédure judiciaire ne soit pas définitivement enterrée.

Les victimes, Laurent Guillou et Stéphane Rouxel, qui ont réussi après un long combat à faire reconnaître devant la justice leurs maladies professionnelles particulièrement invalidantes, la faute inexcusable de leur employeur lors de leurs accidents du travail ainsi que leurs licenciements sans cause réelle et sérieuse, attendent maintenant avec impatience la décision du juge en charge de l’instruction en espérant qu’il infirmera la position du Parquet et mettra en examen les responsables de leurs intoxications. 
 

dans les locaux de l’Union syndicale Solidaires 1 rue Zénaïde Fleuriot, 22000 Saint-Brieuc